L'Ouest sauvaaage...

Du 27 Février au 11 Mars: wwoofing chez John (Telegraphe Eco Farm) à Esperance.

La Telegraphe Eco Farm, comme son nom ne l'indique pas, rassemble des moutons, des cerfs, des vaches, des buffalo (vaches italiennes, celles pour faire la mozza, mais ici on les bouffe), quelques chèvres, des fleurs d'Afrique du Sud, et beaucoup, BEAUCOUP, de taons. Le terrain ici est complétement aride, sableux genre Afrique du Sud (d'où les fleurs)

Sur ces nombreux hectares vit John, vieux bonhomme de 72 ans qui adore apprendre la vie à ses jeunes invités, notamment les mecs: « le seul conseil que je peux te donner mon gars, c'est de toujours écouter ta femme. Moi je ne l'ai pas fait et elle m'a quitté, les femmes sont plus intelligentes que nous (la preuve elles savent très bien faire le ménage) » Julien proteste, moi j'acquiesce, tout ça au coin du feu avec des bières, c'est ça la vraie vie country aussie.



Visite guidée:
Jusqu'à maintenant je ne suis tombée que sur des jolies baraques au milieu de charmants jardins. Du coup, arriver chez John surprend un peu. Au milieu de nulle part, un immense hangar en tôles. Du bordel partout, voitures moteur à l'air ou sans roues, bouts de ferraille, vieux bidons, tubes en plastiques, tuyaux, plaques de fer, et j'en passe. Tout ça ne cadre pas totalement avec l'idée « bio-écolo » du wwoofing (et tant mieux j'ai envie de dire)
La « maison » est à l'image de tout ce fatras. Juste une cuisine, une salle de bain, un chiote. On a l'impression que tout est rafistolé, la porte de la « terrasse » est une planche de polystyrène qui s'envole tout le temps, la chambre de notre hôte est installé dans un mini-bus scolaire, on se lave les mains avec de la glycérine (une pâte visqueuse maronnasse) on ramasse la poussière balayée avec une plaque de fer... L'eau pour se laver est chauffée par le soleil, du coup quand il fait gris... pas d'eau chaude... Et il y a dans tous les coins des toiles d'araignées qui semblent être là depuis toujours, dans les placards certaines choses semblent presque fossilisées, momifiées de poussière depuis un bon moment. Chercher une casserole c'est comme descendre au fond d'un tombeau égyptien. Quand à la bouffe, nous veillons à manger ce que nous ouvrons nous-même, et à ignorer l'odeur de poisson pourri qui flotte dans le placard ou les milliers de petites mouches qui s'envolent des fruits quand nous approchons la main.


Pour manger, le midi on décongèle au micro-onde des genres de soupes légumes/viande, ou des spaghettis bolognaise cuisinés par notre hôte et stockés au congel. Et le soir, tout se passe autour du poêle. Vers 5-6h, quand l'air fraichit et que les taons nous laissent enfin la paix, on allume le poêle. Du bois, des feuilles mortes, et parfois un bon coup de pétrole pour accélérer tout ça. John a des grosses marmites où il fait cuire les légumes, et pour la viande c'est barbecue, sur une plaque en fer ronde pleine de graisse brulée et de cendres. Tout cela est certainement bien degueu pour la santé, mais on se régale. Burgers, shnitzels de cerf, bacon... Avec des bières bien sûr, vu que de toute façon l'eau ici est la plus dégueulasse que je n'ai jamais bu (celle du sol, salée, laiteuse, imbuvable. Nous lui préférons l'eau de pluie, même si, d'aprés John, à passer dans toutes les gouttières, elle est pleine de merde d'oiseaux... mais bien meilleure à boire!)


Là où nous dormons ce sont, m'a appris Julien, les chambres généralement réservées aux shearers (les mecs qui tondent les moutons) Nous sommes au milieu du hangar, juste à coté du shed. L'un comme l'autre contiennent un tas de bazar, outils, boites, pots de peinture, bois de cerf, même une planche de surf qui traine dans un coin. Nous avons une baie vitrée qui donne sur les champs derrière, nous avons ainsi le plaisir de tomber parfois nez-à-nez avec un mouton ou une vache quand nous ouvrons la porte coulissante. Derrière le shed, il y a toute une installation de bidons et de machines avec lesquels John fabrique sa propre essence. Et oui c'est ça aussi l'auto-suffisance! Et ça permet de donner une formidable odeur de bac à fritures à la fumée noirâtre qui s'échappe du pot d'échappement en pétaradant.

Maintenant, deux-trois anecdotes:

Blague suisse
C'était le troisième jour où nous étions là. J'étais en train de faire le ménage peindre (oui du coup comme on dit à tout le monde qu'on est une super équipe de peinture on nous donne ça à faire)(pis moi je suis une fille je ne peux pas porter des trucs lourds, construire des machins et faire mumuse avec des engins dangereux)
Donc j'étais en pleine réflexion sur la meilleure façon d'appliquer mon beau vert amande sur le mur tout tordu, tout en admirant le spectacle délicieux d'un taon pris dans une toile d'araignée, tandis qu'an loin les moutons bêlaient de leur doux bêlement (bêêêêêêêêê! (pour ceux qui n'auraient pas compris)) quand TOUT A COUP, soudain, qu'entend-je t'y donc pas (ça c'est pour le suspense): un bruit de tout les diables, une dégringolade de trucs et des bruits de tôles, le genre de bruit qui te fait penser « vin diou, c'est l'ciel qui nous tombe sur la tête! » (oui je garde mes racines gauloises) J'accourus donc vers le bruit. Je savais que Julien travaillait avec une échelle, du coup je ne sais pas pourquoi je savais que c'était lui (John est un vieux de la vieille, et le polonais (tiens appelons le... Vohiteck) est polonais, et ils savent tous tenir sur une échelle non? En tout cas c'est un très bon wwoofer, il travaille comme un boeuf, ne mange pas, ne parle pas. Ils sont fous ces polonais, manque plus qu'ils se mettent à faire des paniers et entrent dans l'Europe tiens!...)
Et donc, je vois Julien, clopinant avec un visage terriblement humain et se tenant le bras, traverser le hangar, suivi de John et Vohiteck qui déboulent aussi de l'autre coté d'un air inquiet.
Explication: en fait, Julien était sur le toit de la baraque en train de réparer je-ne-sais-quoi. Il tenait une échelle lourde comme le poids de la vie d'une main, tout en tentant de ne pas se casser la gueule de l'autre. Je vous avais dit que la maison est faite de bric et de broc. Le toit de la terrasse, en prolongement de la maison, est en tôles. Julien, malin parfois, se dit « il y en a en plastique, je ne vais pas marcher dessus » il posa donc le pied sur celle en fer... Qui n'était pas plus solide. Crac, badaboum. Il tomba de bien 3 mètres, rebondit sur la table, et s'écrasa par terre (vous remarquerez que dans l'histoire l'échelle a disparue, Julien n'a plus souvenir de ce qu'il en est advenu) Moi je trouve ça dommage que personne n'ai assisté à cette chute, qui devait être assez fantastique. Pour ce qui est des dégâts physiques, on peut dire qu'il a eu une sacré chance: rien de grave, rien de cassé, juste des éraflures aux mains, au coude, et surtout un espèce d'hématome énorme au cul au haut de la cuisse, qui prit des couleurs fantastiques au fil des jours, et qui l'empêcha de s'asseoir, de conduire et de marcher normalement plusieurs jours après.

La boucherie, y'a qu'ça d'vrai
Âmes sensibles s'abstenir (les végétariens, préparez vos sacs à vomir)
Ici le travail mélange les extrêmes. Un jour on a eu des bouquets de fleurs d'Afrique à préparer, un autre jour j'ai emballé de la viande fraiche (miam)
L'image qui me restera de ce wwoofing je pense, c'est le jour où on a assisté à la mise à mort et au dépeçage d'un mouton. Enfin... Bon j'avoue la mise à mort je ne l'ai pas vu, j'étais aux toilettes (si si) et ils ne m'ont pas attendu, du coup quand je suis arrivée le mouton avait déjà la gorge tranchée et gigotait dans son sang (c'est les nerfs!). Julien était comme un gamin à qui on fait la démonstration d'un nouveau jouet. Moi bon bah je ne faisais pas ma fière, je me tenais à une distance raisonnable de la chose, l'estomac au bord des lèvres, tout en voulant toutefois VOIR. Parce que c'est vrai quoi, on bouffe bien de la viande (oui même les steacks hachés) alors il est normal au moins une fois de se confronter à ça, à la mort de la bestiole qui nous nourrit. De là à en tuer un de mes propres mains, un couteau entre les dents, il me faudra plusieurs voyages hein.
Donc ensuite, je vous passe les détails (ou pas), John lui casse les pattes, lui coupe la tête, le suspend, lui découpe la peau et la retire comme un gant, l'ouvre et retire la tripasse et le reste (tout est attaché c'est drôle, tu tire sur les intestins, hop! Jusqu'au coeur) Et il ne reste plus qu'une belle carcasse rose et blanche du mouton, qui pue la mort, et que les gars ont porté fièrement jusqu'à la chambre froide.

Etape de l'accrochage du mouton
 

Le soir-même on a eu le droit à un bon ragout de ce même mouton, un truc infâme où l'on fout tous les mauvais morceaux dans une grande casserole (ceux avec plein de gras et d'os) avec de la sauce et des patates qui n'ont plus le goût de patates. Déjà que le mouton, à manger, c'est pas bon, mais alors à vomir! (hum, désolée, référence...) enfin bref les mauvais morceaux de quelque chose qui déjà est mauvais, ça fait du mauvais ++, et on a pas réussi à en manger, même en bourrant trois bouchées de pain en même temps (ma technique) ou en noyant le tout dans de la sauce barbecue (la technique de Julien)

Comment nous avons l'art et la manière de gâcher toute expédition romanesque
Nous avons eu la chance que John nous laisse beaucoup de temps libre. Nous avons donc passé une journée au National Park voisin, Cape Le Grand (un parc français, oui même Esperance c'était français à la base, mais ces cons là ils ont tout laissé aux anglais) 
A Cape le Grand, il y avait deux choses magnifiques à voir: le Frenchman Peak (haha) une grosse colline caillouteuse où l'on fait plus de l'escalade que de la rando, et Lucky Bay, « une des plus belles plages d'Australie ». Une chouette journée mais qui fut quelque peu altéré par le crash violent de l'appareil photo de Julien sur les rochers. Alors oui, l'appareil photo était dans ma poche. Mais pourquoi était-il dans ma poche? Parce que n'ayant pas de housse, je m'étais dit que dans le sac à dos il risquait d'être abimé par quelque objet pointu (bah oui j'ai des objets pointus dans mon sac) Et pourquoi n'avait-il pas de housse? Parce que celle ci était pleine de sable et venait juste d'être lavée. Et pourquoi était-elle pleine de sable? Parce que quand nous avions fait mumuse dans les dunes au milieu du Nullarbor nous avions bien ramené la moitié du sable de la dune dans nos affaires (et donc la housse d'appareil photo) En gros tout ceci est un malheureux concours de circonstances, et maintenant l'appareil photo est entre la vie et la mort... (Bon aussi il faut dire que Julien a une belle poisse avec toutes les machines, depuis qu'il est en Australie il a perdu deux appareils photo, deux i-pod, un téléphone, une voiture... mais bon chut!)
Heureusement nous avons quand même profité du parc, de la plage magnifique de Lucky Bay (sable blanc, eau turquoise...) nous avons tenté de sauver un lézard énorme en train de se dorer la pilule au milieu de la route, et j'ai même failli faucher mon premier kangourou (on s'en est sorti tous les deux avec une belle frayeur)...

Lucky Bay
Ah ces suisses...
Frenchman Peak, la dernière photo de feu l'appareil photo de Julien...

Notre deuxième super escapade fut beaucoup plus aventurière. John nous avait parlé d'un lac à quelques kilomètres à pied de sa propriété. Un jour, comme ça, nous somme partis. Nous avons traversé tous les champs, ce qui représente déjà une aventure (escalader les barrière, traverser les plaines désertiques au milieu des os de moutons, flipper de croiser un buffalo au détour d'une colline, surprendre un kangourou qui détale devant nous) 




Une fois arrivés au bout, nous avons pris un chemin un peu au hasard, et au bout d'une petite marche à travers une jungle (si si), un véritable paysage de bush australien avec le caquètement des perroquets tout autour de nous, nous avons atteri dans un endroit INCROYABLE. Des dunes de sables, magnifiques, à perte de vue. Un désert. Nous avons gravi la plus haute dune, et admiré le paysage autour de nous. Les dunes, le bush, et au fond le miroir brillant du lac sous le soleil couchant. Nous sommes vite reparti pour rentrer avant la nuit mais nous avons juré de revenir et de dormir ici une nuit.

Dans le bush
Seul sur la dune

Le lendemain, nous avons donc préparé notre staff pour passer la nuit à la belle étoile sur la dune. Tout le confort nécessaire, peut-être un peu trop pour juste quatre bras... Un demi-kilomètre en portant deux sacs de couchage (déroulés) sur les épaules, une glacière à bout de bras (la poignée est cassée), un matelas gonflable, etc, c'est pas ce qu'on peut appeler une balade de santé. En arrivant en haut de la dune (on avait loupé le coucher du soleil du coup) on a apprécié les bières que l'on avait emmené, le fromage, la saucisse, et le petit plaisir que l'on s'était payé: des PRIGGLES! Nous étions seuls au monde sur notre dune, dans un endroit sublime mais connu de peu de monde, sans touristes, panneaux indicatifs ou rambarde de sécurité, c'était grandiose. Nous nous sommes couchés là, dans nos sacs de couchage, sous un ciel étoilé sans lumières pour venir le polluer...
Cependant, dans la nuit, j'ai un peu déchanté. On croit toujours qu'un moment magique reste magique jusqu'au bout, comme dans les films où la héroïne est fraiche et bondissante même après une nuit dans le désert à dormir dans le sable qui gratte et à manger des scorpions. Mais on oublie que nous ne sommes que de fragiles humains dont la nature intraitable fait ce qu'elle veut. Moi j'ai eu un problème, donc. J'ai eu FROID. Mais vraiment froid. Tellement froid que je grelottais si fort que ça me réveillais (et ça réveillait Julien par la même occasion, qui râlait) Tellement froid que j'ai rêvé de NEIGE.
En fait, révélation, mon sac de couchage sarcophage Decathlon Quechua dont je suis si fière depuis tant d'années, est une vraie daube. Une petit nuit australienne et paf! Impossible de tenir chaud. Du coup le lever du soleil je l'ai regardé avec des poches de trois kilomètres sous les yeux, et l'impression d'avoir la grippe du poulet. Mais bon c'était beau quand même, avec la brume au dessous de nous qui faisait comme si nous étions au sommet d'une montagne.



Heureusement que dans plusieurs années, nous rigolerons de ces galères, pour ne nous rappeler que les magnifiques aventures dans des paysages grandioses.

En bref.
Je pourrais encore vous conter mille et mille choses. Comme l'aprés-midi baignade et pêche avec John et Vohiteck, où nous avons crapahuté à nos risques et périls pour accosté sur la plus belle plage que je n'ai jamais vu (oui plus belle que Lucky Bay, voilà, parce que, encore une fois, nous étions seuls au monde, inconnus des touristes (vive le wwoofing!)), où nous avons tenté de surfer sur les vagues turquoises, avant d'aller pêcher dans un lac où là encore la route n'est accessible qu'en 4x4 (et il faut maitriser!)

Bah quoi, j'ai le style non?
Fishing
Je pourrais vous expliquer en détail l'opportunité de travail que nous a généreusement offert un ami de John chez qui nous avons été mangé un soir, et grâce à qui nous avons gagné ensemble un bon 220$ pour quelques heures d'emballage de saucisses pour moi (je suis une pro de l'emballage plastique maintenant) et woolhandler pour Julien (celui qui balaie la laine pour le shearer, et trie la laine)

Je pourrais aussi raconter ma journée « rencontre avec deux des bestiaux les plus dangereux d'Australie », un tiger snake en allant laver mon pinceau, une red-back énorme en déplaçant une casserole (oui oui) (les deux sont morts après leur rencontre avec moi, coïncidence?)(et en parlant de bêbêtes, en effet, maman, on a vu des scorpions, un sur la dune, et deux... dans notre chambre.)

Bref un wwoofing comme aucun autre, que j'ai été à la fois « soulagée » de quitter (parce que faire le ménage tout le temps c'est pénible, et voir les fruits moisir aussi, et risquer sa vie toutes les deux minutes et sentir la viande fraiche ça va bien cinq minutes) et triste (parce que c'était une expérience authentique, originale, notre hôte très attachant qui nous a fait découvrir plein de choses, un paysage sauvage, et des bonnes bières chaque soir!)

Pour cause de problèmes internet (grrrr) je ne peux pas publier le reste des photos... Et du coup j'essaierais de revenir plus tard, publier la deuxième partie et le récit de notre wwoofing actuel, notre recherche de travail, ainsi que le trajet entre Esperance et Denmark où nous avons appris à pêcher le requin...! Désolée de ne pas pouvoir être à jour, la suite, bientôt... Et merci beaucoup à ceux qui continuent de me donner des nouvelles, de m'envoyer des mails!

Commentaires

  1. Y'a pas à dire, plus je lis ce blog plus j'adore tes aventures.

    Vivement l'prochain article tiens!

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  2. Vous n'auriez pas une petite place pour moi ? :-) J'imagine que votre duo est bien rode maintenant mais si ca vous dit de prendre un hitchhiker, on peut echanger Emails et voir si ca vous tente ;)
    Je suis sur Sydney pour le moment!

    guillaumestcosmo ( AT ) gmail.com

    Cheers!

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  3. après les scorpions, que reste-t-il ?
    les éléphants ? les girafes ? à si les crocos ! vivement la suite !...
    Bisoux

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  4. soso l'asticot28 mars 2011 à 13:34

    la peche au requin ???? noooOOn ! truc de guedin !
    j'adore ta vie de syndney fox l'aventuriere ! et en effet tu as vraiment le style avec la planche de surf!c'est cool cette article je commençais a penser qu'il t'était arrivé malheurs !!
    bon courage pour la suite beuthon ! bisous!!!

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  5. Romain regarde le match de foot et moi je lis ton blog... Y'a un truc qu'est quand même mieux que l'autre...!

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  6. je vois que partout il existe le même genre de personnage, ton JOHN me fait penser au Bernard de Jolivet, un genre de poéte-paysan de l'extrème. Maintenant que tu maitrise les araignées , tu t'attaque au requin ! trop fort !
    et la prochaine aventure c'est quoi ? Chercheuse d'or ou de diamants. MERCI DE TES NOUVELLES , gros bisous. Vieux tressage

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