Articles

Affichage des articles du janvier, 2011

La rose et l'agneau

Image
27 janvier 2011 En direct d'une étouffante nuit australienne, sous les crocs des moustiques et le bourdonnement mélancolico-enfievré de System of a down dans la pièce d'à coté. Au loin les voix des garçons certainement en train de philosopher sur les femmes et leur complexité, aussi sérieux que le ciel étoilé au-dessus d'eux.  Encore plus loin la nuit noire, les perroquets et les animaux de la nuit, les moutons roupillant dans leur pré et les renards se pourléchant les babines, les monstres et les esprits, les déserts et les rocs, l'océan, l'Australie. Après presque deux semaines chez Michele et Phil, nous nous apprêtons à reprendre nos clics et nos clacs et à changer de maison pour celle de producteurs d'olives et d'ail pour quelques jours, puis des cultivateurs de fruits (une famille, des blonds, avec des enfants). Tout ceci toujours dans la région, dans l'idée d'attendre une réponse aux multiples CV que nous avons déposé, attendre d'obteni

L'aventure est au coin du pub

Image
Lundi 17 Janvier, enfin, on bouge à nouveau.  Lorsque le mécanicien de Quorn nous avait amené à Port Augusta, nous étions passé par un garage où Julien avait eu un coup de coeur pour une Mazda toute plate, un peu sport, rouge, à 4000$ avec une remise commerciale de 500$ de la part du garagiste. Pendant toute cette semaine à Port Augusta, nous avons beaucoup pensé à cette voiture qui peu à peu nous ai apparu comme le meilleur parti à prendre. En gros nous n'avions pas 36 choix possibles si on ne voulait pas croupir dans cette ville. Nous avons donc appelé le garagiste qui est venu directement avec la voiture au caravan-park, qui nous a emmené en ville pour que Julien retire la somme nécessaire (ça fait mal!) puis au garage à l'extérieur de la ville pour finaliser la vente. Et nous voici (enfin Julien) propriétaire de cette bagnole qui ne ressemble en rien à une voiture de backpacker, qui est tellement au ras de la route que l'on sent la moindre vibration, et qui est surt

Sous la chaleur de Port Augusta

Image
Port Augusta. Presque 6 jours que l'on tergiverse dans cette petite ville étrange, où se mêlent tourisme friqué et misère aborigène.  Nous sommes les seuls imbéciles dans notre camping à n'avoir qu'une tente (toute déglinguée en plus) sans voiture, et à rester si longtemps. On voit nos voisins se succéder au fil des nuits, jeunes hollandaises en mini shorts, vieux couple de bikers baroudeurs qui dorment dans des swags, des tentes de tous les genres, de toutes les tailles sur le ridicule petit carré d'herbe sans un poil d'ombre dédié aux campeurs.  On voit aussi défiler des caravanes toutes plus impressionnantes et couteuses les unes que les autres, tirées par des 4x4 qui n'ont sans doute jamais posé une roue dans l'Outback, des camping-cars ultra moderne et luxueux, des vans et des voitures toutes aménagées qui nous rendent un peu amers. Nous notre tente prend le vent dans tous les sens, il nous manque des sardines, à vrai dire les deux parties ne font mêm

Le pire et le meilleur

Image
La vraie aventure est surement celle dont on ne s'attend pas, celle qui fait peur, pleine de sensations et d'émotions décuplées, celle qui se vit seulement au présent et qui oblige à faire appel à sa débrouillardise, à son sang-froid, à ses instincts et à sa capacité de (ré)adaptation. Après 3 jours sur la route, voilà que l'aventure -la vraie- me tombe sur le coin du nez, sans que je ne m'y attende, sans que je n'y sois préparée, quelque chose de bien plus puissant que ce que je pouvais imaginer dans mes rêves naïfs de novice en voyage (je suis un bébé ici...), quelque chose qui oblige à tout remettre en cause et à décider très vite de tout, pour avancer. Nous sommes donc partis vendredi 7 sur les coups de 11h, Julien le suisse, Filippo l'italien, moi et Mariko une japonaise du backpacker de Julien venue se rajouter à notre convoi au dernier moment, juste pour les deux premiers jours aux Flinders Ranges.  Je savourais ce départ de la ville, sous un soleil écl

Dernier message avant l'Outback!

Bon alors ça y est, je suis carrément trop excitée/contente/impatiente. J'ai même failli danser dans la rue c'est pour dire (en fait j'ai dansé dans la rue) J'ai revu Julien (le suisse pour ceux qui suivent pas) à son backpack, il m'a montré la bagnole, et bon bah là j'pense que j'ai eu un coup de foudre automobile. Comment vous imaginez le road trip vous? A part avec un van bien sûr...  Bah oué avec un gros 4x4 bordeaux plein de poussière et un bordel monstre à l'intérieur, un matelas, des cartes, un truc à gaz pour la bouffe, une caisse à outils, un auto-radio, un jeu de poker, un ballon de foot, une glacière, etc etc... En plus il avait peur le con. Genre "bon y'a du bordel hein" moi je kiffais juste ma race. Il m'a dit que finalement l'allemande s'était rétracté car elle voulait aller à Perth direct, du coup il prend l'italien avec nous, bon je ne l'ai pas rencontré mais ça va je suis confiante. Il m'a demand

"Ne rien risquer est un risque encore plus grand" (Erica Jong)

Donc voilà, j'ai l'impression de prendre le deuxième plus gros risque de -ma vie?- en tout cas de ces derniers temps, après l'idée de partir en Australie. Je parle bien sûr de risque financier, il s'agit juste de ça, je ne risque pas ma vie (encore heureux!) Je ne sais pas pourquoi je fais autant dans les extrêmes, pendant un mois et demi je suis restée très prudente, restant dans le même Etat, ne faisant que du wwoofing, et d'un coup paf! Je décide de faire 3000km en lift, je me demande parfois ce qui se passe dans ma tête pour être aussi radical. Je me donne l'impression d'être au bord d'une piscine, de tourner autour pendant trois plombes sans oser tremper un orteil, et puis d'un coup d'en avoir marre de tergiverser, et de choisir le plus haut plongeoir pour sauter dedans... (j'adore mes métaphores!) Donc ce n'est pas avec l'allemand (qui m'a planté ce sale schl... oups pardon) mais avec un suisse français (oui je sais pour

Les plaines et les prairies de l'Ouest...!

Good morning! Première nuit à Adelaide plutôt pas mal, hier soir les nenettes de ma chambre m'ont proposé de sortir avec elles, évidemment j'ai demandé si c'était payant (je deviens très pingre...), elles allaient au casino... Donc gratos si tu le veux, très cher si tu le veux! Je me suis donc retrouvée dans le casino d'Adelaide, au milieu des machines à sous et des tables de black-jack, avec deux allemandes, deux anglaises, deux hollandaises, des petites minettes toutes en blondeur et en sourires candides de 20 ans, et qui apparemment ne doivent pas avoir trop de problèmes avec l'argent, vu ce qu'elles ont dépensé (et perdu). Pas trop mon délire donc, mais ça m'a fait plaisir de sortir, de parler avec elles aussi, de découvrir un monde que je ne connais pas, de faire quelque chose que j'aime faire: observer. Je profite d'internet pour publier pour vous ce que j'ai écrit hier pendant ma traversée de 10h d'Est en Ouest. Par contre ça a l&#