New Year in Melbourne.

Après un super Nouvel An, me revoilà encore avec mes doutes et mes peurs. Je commence à me faire flipper à toujours être en proie à mes émotions, qui me paralysent, m'empêchent d'avancer et de prendre des décisions (ce qui bien sûr aggrave les choses) Je tourne en rond, je ressasse, je réfléchis, je réfléchis, et à force de réfléchir je n'agis pas et j'ai le cerveau qui crame.
Bref. Je voulais écrire des choses plus joyeuses en ce début d'année, mais au moment où je vous parle c'est juste ce que je ressens. Là j'aimerais avoir quelqu'un pour m'aider à prendre mes décisions, je veux dire un compagnon de route, mais non je fais dans la difficulté, je suis seule pour tout, et en plus dépendante de pleins de choses car n'ayant pas de voiture (je commence franchement à penser que ce genre de voyage est mille fois mieux avec une voiture)
Je veux voyager, je veux être sur la route, je veux voir des paysages différents tous les jours. J'en peux plus du Victoria, de Melbourne. Je veux trouver des gens, avec qui pouvoir discuter, rire, partager, les bons comme les mauvais moments.
Mais bien sûr tout ça ce n'est pas en claquant des doigts qu'on le trouve. Et je commence à douter de mes capacités à me démerder seule, surtout à avoir l'esprit de débrouillardise, je suis trop dans la réflexion et l'angoisse, je réfléchis bien trop et je n'arrive pas à juste agir pour me sortir d'une situation qui ne me convient pas. Là j'avoue c'est dur. Mais ça ira mieux c'est ce qu'il faut se dire... Mais je crois que j'ai réellement besoin de trouver des compagnons de route, pour m'apporter un sentiment de sécurité et d'équilibre.

Bref.
Racontons le Nouvel An quand même, parce que c'était assez legend... wait for it... dary.
Journée extrêmement chaude comme je l'ai déjà dit, 40 degrés, et même en pleine nuit, la chaleur était encore là. J'avais plus l'impression de me préparer pour la Fête de la Musique que pour un Nouvel An.
J'ai rencontré les collocs de Gerard, Samir et Mohammed les saoudiens, Peter le canadien, Jeremy le malaisien, et Louis le... français (mais bon alsacien, ils sont pas vraiment français là bas! hihi)
Petit début de soirée dans leur appart, sur le balcon avec une vue splendide. On discutait (Louis et moi parlions anglais au début, même que tous les deux, mais du coup on se comprenait parfaitement avec l'accent!), on échangeait sur nos cultures, on rigolait, on buvait du vin blanc atroce et des bonnes bières australiennes, on admirait le coucher du soleil, on écoutait de la musique, bonne petite ambiance quoi.

Première photo que je n'ai pas besoin de retoucher...!

A la nuit tombée nous avons assisté au premier feu d'artifice juste face à nous, moment magique.

Regardez, au fond, oh la belle blanche!

Comme les garçons ont toujours du mal avec l'organisation (enfin c'est surement mieux des fois que de se prendre la tête cent fois sur un tout petit trajet de 800 km...) on est partis de l'appart à minuit moins 20, et on s'est donc souhaité bonne année dans le tram!
Mais bon heureusement nous sommes arrivés juste à temps pour le big feu d'artifice sur Federation Square. Une ambiance que je n'ai jamais vu ailleurs, un monde fou et les gens qui rient, qui dansent, qui s'embrassent et se souhaitent un happy new year, et les feux d'artifice partout autour au dessus de la ville qui font un bruit d'enfer, et de la musique, GREAT!
J'avais des supers vidéos mais ça n'a pas l'air de vouloir se télécharger... Du coup une photo toute pourrie:

Z'avez cas imaginer les "prooow prooow!" et les "wouaaaaaaah!!"

Le reste après je ne m'en souviens plus. Non je rigole, mais c'était moins intéressant. On a perdu des gens dans la foule. Louis, Gerard et moi on s'est retrouvé à faire du toboggan. Puis on a retrouvé les autres. On a voulu aller à la plage mais il y avait des trams et du monde dans tous les sens, on s'est perdu mille fois, on a pris mille fois le mauvais tram. Gerard a été malade (il en faut bien un dans un Nouvel An! Le pauvre c'est tombé sur lui) On a reperdus des gens, et finalement juste Louis et moi avons trouvé la plage (les français sont les meilleurs, c'est prouvé!) mais bon il caillait et il y avait juste trois pequenots qui se baignaient en slip, pas super intéressant! Enfin tout ceci était quand même assez épique, un bon Nouvel An (c'est surement pour ça aussi que je suis si mollasse... ça me le fait toujours après des bons moments, un gros sentiment de creux)

De gauche à droite: Mohammed, Louis (charmeur le français, forcément!), moi, Samir, et Gerard. (et Peter prend la photo mais imaginez un canadien quoi)

Et maintenant je dois partir demain. C'est bien sympa ici, j'ai ma propre chambre et les gens sont gentils mais je ne peux pas abuser de la générosité de Gerard plus longtemps, et puis je ne suis pas chez moi, et je ne me sens pas au mieux. Donc je dois partir mais je ne sais pas comment. J'ai envoyé des messages pour des lifts, j'attends des réponses, mais je doute, j'ai aussi repéré le train qui fait le trajet Melbourne-Adelaide mais ça dure 10h et c'est 90 dollars... Bref j'ai du mal à prendre des décisions, comme toujours.
Et du coup je tourne vraiment en rond, je n'ai plus envie de me promener à Melbourne, je n'arrive à rien faire (donc j'écris!)


Allez ça ira mieux dans quelques jours je le sais. La situation va se débloquer. Mais ces moments me fatiguent, et me font douter de moi.


Dans la rubrique "je répond aux questions", aujourd'hui, nous avons Clovis qui me demande dans quel sens tourne l'eau dans les WC, mais en fait j'ai déjà regardé et ça ne marche pas avec la chasse d'eau, ça ne fait pas de tourbillon! Par contre, c'est dans les lavabos que ça tourne! 
Et là je te lance un défi mon petit Clovisounet (eeeuh!): la prochaine fois que tu feras la vaisselle (oui oui) film le tourbillon de l'eau, je ferais la même chose, et on comparera! Ok?
Et pour ta coupe de cheveux c'est toi qui dit qu'elle était ridicule, pas moi! héhé! Mais on s'en fout maintenant t'as changé, du coup tu ne ressemble plus à un petit péteux roux du fin fond du Victoria! Ouf!


Bon allez, Happy New Year à tous, continuez de m'écrire, c'est la meilleure chose qui soit pour moi.