Yes! Transport!

Ouvrir le rideau le matin sur un océan bleu turquoise, les barques traditionnelles clapotant sur les flots, au premier plan des cocotiers et des frangipaniers se découpent sur le ciel pastel...
Ça fait rêver hein?

Fraichement débarqués à Nusa Lembongan, petite île à 18 kilomètres de Bali, assis au balcon de notre bungalow devant ce spectacle sublime, là, on s'est senti au paradis...
C'était avant que la pluie ne s'invite les trois-quarts du temps, et jusqu'à l'intérieur de notre chambre, avant que l'on prenne vraiment garde aux tonnes de déchets plastiques éparpillés partout et particulièrement sur les vagues...
Le paradis à l'indonésienne a un charme très particulier.


Anthony m'a rejoint le 7 décembre. Nous avons passé une petite semaine à Kuta dans un premier temps, où nous n'avons pas fait grand chose à part nous balader, parler, manger, se baigner dans l'océan, admirer le coucher du soleil en buvant une bière, être heureux de se retrouver.

Soleil couchant à Kuta
Nous nous sommes offert le luxe, l'immense luxe, d'une raclette, une vraie, dans un resto suisse, où sous nos yeux ébahis le morceau de fromage fondu étincelait comme un trésor, et sous nos papilles ce goût presque oublié irradiait nos sens dés la première bouchée, tourbillonnant dans nos cerveaux comme une drogue, nous donnant presque les larmes aux yeux... 
Vous qui êtes en France, vous pour qui fromage, pain et saucisson sont les choses les plus naturelles du monde, soyez juste heureux de ce plaisir modeste qui devrait chaque jour vous faire vous sentir les plus chanceux du monde. Rien que pour ça, la France est un merveilleux pays, rien que pour ça, je ne pourrais certainement pas vivre ailleurs.

Une tranche de fromage à raclette et une patate pour environ 10€...
Comme les restos, ça revient cher finalement, même ici (surtout si on se paye une raclette), nous avons déniché le coin de la bouffe pas chère, une petite place avec quelques "warung" (resto familial, qui sert surtout des plats traditionnels) et des étals mobiles qui font burgers, frites, kebab, salades, pour un prix dérisoire. Comme tout bon européen pétri de principes je me méfiais de ce genre de boui-boui, pour des raisons "d'hygiène". Mais lorsque l'on voyage dans ces pays, il faut savoir se débarrasser de ses idées toutes faites, pour parfois se rendre compte qu'elles n'ont pas totalement lieu d'être. 

Le coin des warung
Au fond de la petite place, nous avons diné dans un warung où la dame, super gentille, nous a expliqué qu'elle avait beaucoup de mal avec son commerce, car les gens ne venaient pas jusqu'à elle. Nous avons essayé de lui trouver tout un tas d'idées pour faire venir le client dans son charmant petit restaurant: de la pub, un rideau de lumières, des photos de plats, du feng-shui, de la musique... Elle nous a fait un rabais de 10% du coup. Ca fait plaisir de rencontrer parfois des gens sincerement gentils comme ca.


Nous avons logés dans deux endroits différents à Kuta, d'abord au Lusa Hotel où j'étais avant, puis dans une guest-house moins chère, où des écureuils batifolaient dans le jardin.


Le 13 décembre, nous nous sommes rendus en taxi à Sanur, ville départ des bateaux en direction de Nusa Lembongan. Nous avons logés dans la guest-house la plus pourrie possible (la moins chère), avec vue sur... un mur, et une patronne à la voix de cyborg... 

Après Kuta l'infernale, Sanur nous a fait l'effet d'un bol d'air frais avec sa large plage où l'on peut se balader tranquillement, et nous a ébloui par ses superbes restos à même le sable, romantiques à souhait... Même si nous avons bien vite compris que cette ville n'était pas à portée de notre bourse (presque 10 dollars pour 2 bières, alors que d'habitude nous en avons pour moins de la moitié)
Nous nous sommes pris un orage mémorable, et sommes rentrés tranquillement à notre hôtel sous les trombes d'eau, trempés jusqu'aux os, avec les balinais qui, depuis le porche de leur boutique, proposaient, forcément, de nous vendre des parapluies... (il faut préciser quand même qu'ici quand il pleut, il fait une chaleur suffocante, et que la pluie est presque chaude, alors ce n'est pas vraiment désagréable)


Le lendemain, nous avons embarqué à 8h à bord du "public boat" qui fait la liaison avec Nusa Lembongan. Les touristes qui veulent se rendre sur cette île (et en général un peu partout) ont le choix entre le "speed boat", qui comme son nom l'indique est un genre de zodiac rapide, et cher du coup, et le "public boat", bateau traditionnel (en forme d'araignée d'eau), qui transporte jusqu'aux iles tout un tas de marchandises, et des gens. La traversée est plus lente, on est un peu brassés dans les vagues, et on est assis entre les bonbonnes d'eau, les matelas et les paniers de bouffe.

En attendant l'embarcation...
Nusa Lembongan à l'horizon
Nous avons débarqué sur la petite ile de Nusa Lembongan où nous avons tout de suite apprécié le calme... Pas de voiture ou presque sur cette ile, pas de "yes taxi!" tous les trois mètres. 

Prés du port, un petit macaque attaché qui fouillait dans nos poches, et une gamine qui lui donnait des chewing-gum et lui lançait des coups de pied...

Nous avons longé le front de mer à la recherche d'un hôtel, le moins cher possible. Les hôtels, ça n'est pas ce qui manque, et devant chacun les employés essayent de nous attirer dans leur établissement. On demande les prix, on continue à avancer, avec tout notre barda sous le soleil, maladroits dans le sable. On finit par avoir un coup de coeur pour un bungalow original et coloré, avec balcon et lit à moustiquaire/baldaquins, juste face à la mer, pour 100 000 rupiahs. Là sur notre balcon, on était au paradis.

Notre charmant bungalow
La vue de notre balcon
Terrasse de l'hotel
Nous avons commencé notre visite de l'île dés l'après-midi, en nous baladant sur la plage. Nous avons été surpris du contraste entre la longue lignée des "hôtels pour touristes" et juste à quelques mètres les habitations des villageois, des cabanes qui paraissent plutôt précaires, des gens qui toute la journée s'occupent de leur cultures d'algues qui serviront ensuite à fabriquer des cosmétiques, des médicaments... Nous avons appris ensuite ce qu'ils gagnaient, et forcément, c'est une misère... Sur l'île de Lembongan c'est étonnant à quel point touristes "friqués" (ou pas, mais comparés à eux...) et habitants pauvres se côtoient étroitement. C'en est parfois gênant et même si nous faisions quand même quelques photos "Thalassa", nous tentions en général de nous faire tout petits dans ce genre de situations (contrairement à certains touristes qui collaient leurs gros objectifs très chers à un mètre des gens en train de travailler, comme s'ils étaient au zoo)


Deux photos Thalassa

En fin d'aprem, et comme de nombreux jours à venir, un orage s'est abattu sur l'île, saison des pluies oblige...


Coucher de soleil mouillé

Les deux jours suivants, nous avons loué un scooter pour parcourir l'île. Le meilleur moyen de transport à Bali. Sensation de liberté sur des routes cabossées, entre villages et forêts tropicales, le vent au visage. On va où bon nous semble, on tente des routes au hasard, on se retrouve au milieu de la campagne, on se perd un peu mais se retrouve bien vite. On croise d'autres touristes, des balinais à quinze sur une mobylette, des chiens errants, des gamins qui essayent de vendre des coquillages en scandant dans un très mauvais anglais: "no moné sekoul" (ah bah si c'est cool...!)

La classe casquée...

Phénomène étrange...!

On fait le tour des plages du Sud dites "paradisiaques", que l'on ne trouve pas extraordinaires, envahies d'hôtels et de restaurants de luxe. 

La photo est trompeuse: il y a des complexes hoteliers tout autour.
Au Nord par contre, le coin de la mangrove nous séduit, toujours aussi touristique mais plus authentique, et bien plus paradisiaque à mon avis!
On se pose dans un restaurant genre paillote au bord de l'eau, on commande du poisson frais grillé pour pas trop cher, on pique un plongeon en attendant nos plats... 
Re- sensation de paradis.

Le resto
Cocktail, océan, soleil...

On fait le tour de l'île en scooter, et pour finir la journée en beauté, on retourne du côté luxe, on s'offre un verre dans un des superbes resto surplombant l'océan, et surtout on profite de la piscine au soleil couchant, et là, on s'y croit carrèment...!

Bar avec vue...



Piscine avec vue...!
La nuit nous fait redescendre de notre nuage. Orage, pluies torrentielles, la porte qui ferme à peine s'ouvre à toute volée en pleine nuit, faisant pénétrer vent et déluge dans notre chambre, nous réveillant en sursaut. Pour nous rendre compte que la pièce prend l'eau de partout, ça goûte du plafond, l'entrée est déjà inondée, nos affaires à moitié trempées. On se réfugie d'urgence dans la salle de bain avec le matelas, et on tente de dormir un peu sous les hurlements de la tempête.
Le lendemain on plie nos affaires et on quitte les lieux, non sans avoir fait entendre aux proprios que leur bungalow, c'est un peu une arnaque.
On refait le chemin de notre arrivée en sens inverse, et on choisit finalement un bungalow fraichement construit, donc non insalubre, confortable, classe, propre, luxueux presque, pour le même prix.

La vue de la baie vitrée
Les jours suivants sont moins roses, et annoncent ce que l'on peut appeler "le revers de la médaille", le paradis ça a son prix, et il est non négotiable.
Anthony tombe malade, il continue de pleuvoir, l'air est humide et on se traine entre notre bungalow et les restos où on commence à avoir nos petites habitudes. On découvre le thé au gingembre, absolument délectable.


4 jours plus tard, le soleil revient un peu, Anthony va un peu mieux, on décide d'aller faire du snorkelling, qu'il serait dommage de louper.

Sur la route
Au resto où nous étions allé prés de la mangrove, on loue un canoé, qui s'avère être davantage un moyen de tomber à la flotte toute les deux minutes qu'un moyen de locomotion. 


Impossible de garder l'équilibre, le moindre mouvement un peu trop appuyé d'un côté nous fait immédiatement chavirer. C'est quand même bien drôle, mais on ne peut pas aller bien loin. On arrive tant bien que mal aux endroits indiqués, et on barbote un long moment avec les poissons, au dessus d'un jardin de coraux. 








En fin d'après-midi on tente un tour dans la mangrove, mais l'aspect de l'eau, les moustiques et la précarité de notre embarcation nous pousse vite à faire demi-tour et revenir sur la terre ferme.




Deux jours plus tard, le 23 décembre, on quitte Lembongan sur le petit bateau d'un balinais, pote du proprio de notre hôtel. On rejoint Bali et plus particulièrement Padangbai, patelin sur la côte Est de l'île.
En arrivant on est à nouveau assailli par les "yes taxi, yes transport, yes hotel" toutes les trois secondes, et ça commence à nous taper sur les nerfs. Padangbai est une petite station balnéaire qui dessert Lombok et les îles Gilli. La ville en elle-même n'a pas un intérêt énorme, mais elle peut servir de base à l'exploration des alentours. Il y a aussi deux-trois jolies plages de part et d'autre.
On prend une chambre dans un hôtel en bord de mer, avec piscine, internet et petit déj, mais la chambre est un peu moisie et il y a une telle promiscuité avec les autres locataires que l'on cherche un autre hôtel pour le lendemain.


On décide de s'éloigner un peu du bord de mer, qui n'est à cet endroit là qu'un port sans grand charme, et finalement on prend une chambre au premier étage d'un hôtel avec jolie vue sur la ville et les collines alentours.

Notre chambre
La vue de notre chambre

Le 24 décembre, on va se balader jusqu'à LA plage du coin, Blue Lagoon, qui comme son nom l'indique est un superbe petit lagon turquoise entre deux falaises, où l'on peut faire un peu de snorkelling. Il y a énormément de touristes sur cette mini-plage, des gens qui se prennent en photo devant l'océan avec des bonnets de Père Noël en faisant des mines "soyez dégoutés vous dans vos froids pays de l'hémisphère Nord" (je vous épargnerais ce genre de choses) 


Allez une photo en mode sirène échouée quand même!

Le soir venu, on boit quelques Bintang pour marquer le coup, on mange du Barracuda grillé, on va écouter du reggae dans un pub local. Difficile quand même d'être dans "l'esprit de Noël", même s'ils ont mis des sapins décorés pour qu'on s'y retrouve. De plus, autant Anthony que moi, on traine une espèce de tourista/fatigue/fièvre qui nous épuise de plus en plus, chacun notre tour, et nous rend peu à peu las de ce pays où le climat, la bouffe et l'attitude des gens sont finalement difficiles à supporter à long terme.

Comme à Lembongan, on passe quelques jours malades à se trainailler un peu. On prend nos décisions pour la suite, et après recherches sur internet, on écarte finalement la Nouvelle-Zélande, dont les billets d'avion nous reviendraient trop chers. On décide de retourner en Australie, dans une ville du Victoria où Anthony a travaillé l'an dernier. Une de ces villes réputées dans le monde backpacker pour être bonne fournisseuse de travail: Shepparton, coeur de la "Goulburn valley" qui fournit le pays en pêches, abricots, tomates, prunes, poires, pommes...
Pour se requinquer, rien de mieux qu'une belle salade avec des graines germées, et... du PAIN! Aaaah! (A Topi Inn, resto cher mais délicieux)

Le 27 et 28 décembre, avant de quitter Bali, et même si la forme n'est pas vraiment là, on loue un scooter pour visiter les alentours comme prévu.
On part en direction de Klungkung où se tient un marché. En chemin on s'arrête pour manger au bord de l'océan, où plein de boui-boui de bouffe sont installés. Mais encore une fois on est un peu déçus, car aucun ne sert de poisson, alors que partout autour des pêcheurs s'activent. On ne comprend pas bien, et on les regarde avec envie en dégustant notre soupe de noodles et boulettes (LE plat des boui-boui)
Sur le chemin du retour, on passe par une superbe route entre les collines et les rizières, avec des vues à couper le souffle sur la vallée et l'océan au loin. On se retrouve vite assez seuls sur la route, la balade est chouette. 

Plage de sable noir volcanique
Rizières

Le marché

Alors que nous sommes arrêtés pour prendre une photo, des gamines surgissent en scandant elles aussi un "no moné sekoul". Elles tiennent des petits paniers qu'elles nous fourent sous le nez. Premier reflexe, on refuse en bloc. Puis on s'adoucit un peu et on leur file quelques rupiahs. A un moment, l'une d'elles remarque le porte-clef attaché à mon sac, le petit hochet en osier made in my mum, Atelier Végétal, Villaines les Rochers. Les deux gamines montrent un grand interet pour la petite vannerie, et me disent "same same" (pareil) en montrant leurs paniers. Mais oui! je dis. Et je regarde de plus prés leurs très jolies vanneries. Du coup les mères des gamines rappliquent. Ils regardent tous très attentivement le hochet. Les échanges verbaux sont limités, mais j'arrive à expliquer que mes parents font ça, et à leur demander de me montrer quel végétal ils utilisent. Moment super intéressant. Du coup finalement, on achète chacun un petit panier (pour 30 000 rupiahs, 2-3 dollars, moins d'un euro...), avant de reprendre la route pour rejoindre Padangbai.




Le lendemain on va du coté de Candidasa. On cherche une plage qui ne serait pas envahie de touristes, mais c'est peine perdue. Après une route pourtant bien perdue au fin fond d'un petit village, on arrive sur une plage ultra touristique, où l'on doit payer l'entrée, où les gens s'entassent sur les chaises longues louées par la ribambelle de restos tous plus chers les uns que les autres. C'est le pompon. Dépités, on dépasse tous ça en ignorant les sollicitations, on franchit la limite très net entre le coin touristes et le coin locaux, et on se retrouve au milieu des bateaux de pêche à être les seuls touristes à se baigner sous les regards intrigués des gens du coin.


Finalement on retourne du coté touristes, on mange un poisson un peu cher, et on s'étend mollement sur les chaises longues... Il est temps de quitter Bali.




Le lendemain on repart donc en direction de Kuta. On passe la moitié de la journée dans un resto, avant de nous rendre à l'aéroport. On est complétement malades tous les deux, et le voyage jusqu'à notre destination est difficile. A l'entrée en Australie, à Darwin, au milieu de la nuit, les douaniers nous tournent autour, car nous ne sommes plus en working holiday visa, on est louches. On a droit aux interrogations, et à l'inspection de nos sacs. Et bien sûr moi je gardais des plumes et des écorces d'arbre dans mon sac (bah quoi c'est des souvenirs!) je n'avais même pas imaginé que ça pouvait poser problème, mais le douanier me fait les gros yeux. Et puis il jette aussi nos deux jolis paniers balinais, car le végétal n'est pas traité, et trimbale des bestioles qu'ils ne veulent pas en Australie (preuve à l'appui, il nous a montré des insectes minuscules en secouant le panier) Pincement au cœur de voir jeter à la poubelle ce qui était surement le souvenir acheté le plus sympa de Bali.


Finalement nous voilà dans l'avion entre Darwin et Melbourne, on traverse l'Australie de haut en bas en quelques heures, en passant par le Centre rouge. Sublime paysage de désert qui défile sous nos yeux, l'Australie que aucun backpacker ne foule, que même aucun humain ne foule. On reste scotchés au hublot.




On atterrit à Melbourne en fin de matinée, pour la deuxième fois... Je me revoie ici il y a un an et quelques, ça parait si loin désormais.
On prend un train direction Shepparton, où on arrive dans l'aprés-midi. J'ai la sensation étrange d'être rentrée à la maison. Je respire à nouveau un air sec et sain, je marche dans la rue en paix, je me sens déjà moins malade, je revis. Je crois que le climat tropical dans lequel je vivais depuis septembre avait fini par m'atteindre physiquement.


Désormais, nouvelle aventure qu'il vous faudra attendre pour lire... 
Retour en Australie, Shepparton, son lac et ses vaches mystérieuses, son camping anti-français, picking de tomates avec des papous, séjour à l'hotel, achat d'un van, début de l'aménagement, pleins de nouveaux backpackers fraichement débarqués et sensation d'avoir roulé ma bosse, le rayon magique du Woolworths, la Goulburn River et les cockatoo qui s'envolent au soleil couchant en faisant un sacré boucan...

Et bonne année au fait! Que 2012 soit merveilleuse!...

Commentaires

  1. Que c'est beau...!
    Gros bisous

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  2. bravo pour les commentaires made in indonésie. bonne année a toi (et a Anthony )dommage pour les jolis petits paniers ! Prends bien soin de toi. BIZZ. V.T

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