Nouveau monde

Bali. M'y voilà. Mardi soir, même lorsque l'avion s'est posé sur la piste, je ne réalisais pas tout à fait. Me voilà en Indonésie, seule, après un an d'Australie où finalement j'ai été plus souvent accompagnée, assistée, que seule. Et là je me retrouve dans un tout autre contexte, une toute autre culture, une toute autre atmosphère, presque sur un coup de tête, sans vraiment savoir où je met les pieds.

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Lundi j'ai quitté Katherine, sa rivière magique, sa chaleur suffocante, ses aborigènes harassés, j'ai quitté Anthony sans le quitter vraiment, pour monter dans un bus Greyhound en direction de Darwin. 
Ma dernière étape australienne. J'ai à nouveau gouté aux joies des backpackers, le confort d'un lit et d'une douche sans grenouilles, la population des lieux, jeunes branchouilles du monde entier buvant des bières sur la terrasse en se dragouillant un peu. J'ai discuté avec mon compagnon de chambrée, un français débarqué depuis 3 mois, j'ai eu une impression de déjà vu, mais dans l'autre sens, quand arrivant à Melbourne je rencontrais des français déjà rodés de l'Australie, qui m'apparaissaient si surs d'eux, si pleins de connaissances et d'expérience. Cette fois c'est moi qui parlait de l'Australie comme si c'était chez moi, qui distribuait conseils et anecdotes...


Bizarrement je n'avais pas vraiment de nostalgie de quitter l'Australie. Je me suis un peu baladé dans Darwin le lendemain, et je me disais "c'est la dernière fois que je vois un de ces memorial de guerre, la dernière fois que je retire à un distributeur westpac, la dernière fois que je vais faire les courses à woolworths..." mais non, je ne ressentais pas grand chose à vrai dire.

L'Australie me salue...

Je me suis acheté un appareil photo, car le mien, mon reflex que je trimballe depuis 3 ans maintenant, a tragiquement péri noyé dans du sirop... Il battait déjà de l'aile (objectif cassé, lentille usée, poussière incrustée partout) et cette fois-ci lui a été fatale. Malheureusement je n'avais pas vraiment les moyens de me racheter un reflex, même si j'ai quand même louché dessus un bon moment, avant de me résigner à prendre un petit compact qui est à la mode en ce moment (waterproof, panorama et tout le tremblement) C'est un peu frustrant maintenant que je suis à Bali, mais au moins c'est moins encombrant, et je peux faire des vidéos.
Et l'ironie de l'histoire: je n'arrivais pas à me débarrasser de mon reflex, moi et le sentimentalisme que je porte aux choses... Et bien il est parti tout seul. En allant récupérer mon sac à la bagagerie du backpacker, je n'ai pu que constater que l'on m'avait volé ma sacoche avec l'appareil photo dedans... Il a du être déçu le voleur en essayant de s'en servir, mais il m'a rendu un fier service, il m'a évité la douleur de le jeter, ou l'idiotie de le trimballer.


Et puis j'ai quitté l'Australie. Dans ce même état de nervosité que j'avais ressenti en partant de Paris, impressionnée par les formalités, les portiques, la voix du haut-parleur incompréhensible, les gens partout en partance pour les quatre coins du monde, les files d'attente, les étapes successives, ce bond vers l'inconnu. Impressionnée par ce monde étrange, les hôtesses parfaites avec leur uniforme et leur chignon impeccable, leur masque de poupée, les consignes de sécurité, et puis le décollage, l'accélération qui plaque en arrière, la sensation de perdre pied quand l'avion quitte le sol. Et par le hublot j'ai vu l'Australie s'éloigner en quelques minutes, millions de lumières dans le noir de la nuit, image si dérisoire pour résumer un si grand continent où j'ai vadrouillé pendant un an.


2h d'avion ça passe vite. La première image de Bali ressemble à la dernière de l'Australie, tapis de lumières comme un champ de fleurs fluorescentes. On atterrit, dans la même tension que pour le décollage. Longs couloirs où je suis mes compatriotes, un peu hagarde. Un immense calme règne dans l'aéroport. Premiers contacts avec les balinais, il faut payer le visa d'entrée, remplir une carte d'arrivée. Moment de flottement, ils nous distribuent les cartes un peu n'importe comment, et on les remplit un peu n'importe comment aussi, je sens l'anxiété me mordre le ventre et je n'ai personne avec qui la partager. Je cherche un peu le regard des autres passagers mais ne le trouve pas. 

Mais tout rentre dans l'ordre, mon passeport s'orne d'un nouveau visa, je récupère mon sac, change ma monnaie auprès du bureau de change qui aura le plus attiré mon attention (ils y mettent du coeur pour ça) et sort de l'aéroport. 

Un peu l'impression de jouer au Monopoly ici...
Là forcément, un conducteur de taxi m'alpague. J'ai lu partout qu'ils cherchent à arnaquer les touristes en leur demandant plus qu'il ne se doit. Alors je tente de marchander, mais ce n'est pas évident, ils connaissent leur boulot... J'en fait abandonner 3-4, qui me proposent tous le même prix, avant de céder à un dernier qui me parle d'une façon plus douce. Je paye le double de ce que je voulais à la base, mais je suis fatiguée, et je ne sais toujours pas où je dors. Il me propose de m'aider à trouver un hôtel, me demande ce que je veux avec toujours cet air doux. Il appelle un hôtel, surement un pote à lui... Je joue la méfiante, mais finalement le prix me semble convenable (environ 20$ australien la nuit) 
Dans la voiture on discute, il me demande même ce que j'ai fait comme études, s'étonne qu'il y ai des mangues en Australie (il n'y a jamais mis les pieds), me vante les mérites de la fameuse bière balinaise, la Bintang. 
Je découvre les joies de la conduite à Bali, il y a du monde dans tous les sens dans les rues, taxis et scooters surtout, et c'est à qui forcera le passage le premier à grands coups de klaxons. Il n'y a aucunes règles et je me demande comment tout ça fonctionne sans accrochages. 
Par la fenêtre je découvre Kuta, la ville principale de l'île, et je commence à saisir l'ambiance dans laquelle je suis tombée.

Finalement mon taxi me mène à un hôtel un peu en retrait du centre, prés de la plage. 20$ la nuit, comme prévu (160 000 rupiahs) On me guide à ma chambre, qui est en fait une sorte de bungalow collé à d'autres. C'est charmant, il y a un peu de végétation, un petit temple au milieu du patio, et chaque bungalow a sa propre terrasse, sa propre salle de bain. 

La cour de l'hotel
J'imagine, par rapport à tout ce que j'ai pu lire ou entendre, que ce n'est pas la meilleure affaire de Bali. La déco est simple, un peu vieillote, pas de sol en bambous ou de pétales de fleurs sur le lit, les murs de la salle de bain sont un peu moisis et la peinture s'écaille. Mais pour moi, qui n'ai connu pendant un an que le camping avec confort minimum, ou les backpackers, où pour le même prix (ou plus) tu dors avec 3 autres personnes et tu te douches avec tout le monde, c'est le grand luxe! Un jour après je me sens déjà chez moi, mon bazar étalé partout, le ventilateur ronflant au dessus de ma tête. Il n'y a même pas de cafards (ou presque), pas de rats, juste un gecko par ci par là, c'est propre, c'est grand, c'est calme, c'est tout pour moi. Et comble du luxe, il y a... internet! gratuit, et rapide. Le bonheur.
Le seul bémol, ce sont les moustiques... Je me suis fait attaquer dans la nuit, je me suis réveillée à force de me gratter. Encore pire qu'en Australie.

Ma chambre
Le lendemain, je suis allée prendre mon petit déjeuner gratuit (encore un luxe) au bord de la piscine... Un café pas très bon (mais avec du sucre ça passe), des fruits pas très frais (mais des fruits quand même), un jaffle à la banane qui ressemblait un peu à deux tranches de pains de mie à la confiture de banane (mais c'était bon quand même). Je ne paye que 20$, faut pas croire qu'ils vont dérouler le tapis rouge non plus... Je ne savais plus ce que ça faisait de se faire servir comme ça, et ça fait un bien fou.


Puis je me suis enfin risqué à mettre les pieds dans la ville... Les premiers mètres ont été un choc. Dépaysement total. Une rue étroite et toute cabossée, une architecture asiatique aux larges toits de tuiles à quatre pans, et puis douze mille détails qui m'assaillirent d'un seul coup, des petits temples aux coins des rues, des boutiques de surf, de vêtements, les scooters qui passent dans tous les sens, parfois les gamins sur les genoux, et puis on me parle de tous les cotés, les vendeurs qui cherchent à attirer l'attention du touriste blanc depuis le pas de leur porte, à grands coups de "hey! comment ça va! t'as besoin de quoi? Tu cherches quoi?" Les quinze premiers on leur répond poliment, après on comprend. 

En sortant de l'hotel
Je me dirige vers la plage, et là encore c'est la même histoire. Pour une planche de surf, un transat, une boisson. Des groupes de jeunes hommes sont installés à l'ombre prés des planches qu'ils louent, ils discutent, rigolent, jouent de la guitare, et à chaque fois que je passe, pendant bien 600 mètres, c'est la même rengaine: "hey princesse! tu veux apprendre à surfer? Comment ça va aujourd'hui? Tu es magnifique!" Faut avouer qu'ils le font très bien, qu'ils sont charmants, et je ne peux m'empêcher de sourire à chaque fois.  

La plage
La rangée des loueurs de planche de surf...
Une des portes de la plage
Par contre il est quasiment impossible de rester à un endroit sans se faire aborder de la sorte. Du coup je traverse la plage en quatrième vitesse, pour retourner dans le coeur de la ville. Mais là ce sont les conducteurs de taxi, les loueurs de scooter, qui me proposent leurs services.

Je déambule comme ça plusieurs heures, sans savoir vraiment ce que je cherche, un supermarché, un restaurant, de l'eau, mais je n'ai aucun repère ici, même les noms des rues ne semblent pas être les mêmes que sur le plan. Partout il y a des temples, et ce qui me surprend le plus, c'est qu'il y a dans la rue, devant chaque maison, des sortes de petits paniers de feuilles, avec des offrandes dedans (du riz, des fleurs) et de l'encens. J'ai vu plusieurs personnes en train de poser ces offrandes, j'en conclus qu'ils doivent le faire souvent dans la journée. 

Un temple


Une offrande comme il y en a des centaines par terre dans les rues
Par contre du coup... il y a des rats. Je suis tombée nez-à-nez avec l'un d'entre eux, une bête énorme (gros comme un cochon d'inde) que j'ai essayé de suivre, appareil photo à la main. Bizarrement j'en était toute excitée, comme de voir un animal extraordinaire, un kangourou ou une tortue. Peut-être parce que la ville ne m'apparait pas comme sale, peut-être à cause de cette odeur d'encens qui flotte un peu partout.

Les scooters, toujours...
Kuta est bruyante, très bruyante, et il y a un mélange étonnant entre cette agitation permanente et la décontraction apparente des Balinais. Ils ont toujours l'air de ne pas faire grand chose, assis ensemble à fumer et discuter, juste occupés à héler le touriste qui passe. Des femmes confectionnent les fameux petits paniers d'offrandes, et j'aimerais m'arrêter les regarder, si je n'étais pas déjà sûre qu'on tentera de me vendre quelque chose.

Une petite photo, quand même
Il y a beaucoup de touristes aussi, surtout des australiens il me semble, abordant le fameux t-shirt à la gloire de la fameuse bière. Je n'ai croisé que peu de français pour l'instant, et plus souvent des familles que des des backpackers.

J'ai commencé à avoir faim et à chercher sérieusement un restaurant. Ce n'est pas ça qui manque, mais là encore, impossible de s'arrêter regarder un menu sans être quasiment poussé à l'intérieur par un garçon tout sourire. J'ai fini par opté pour un espèce d'immense resto, genre resto d'hôtel, où les prix était affiché en grand. J'ai quand même eu la mauvaise surprise au moment de payer que l'on me demande plus que ce que j'avais calculé (des sombres taxes...) J'ai essayé de discuter, mais je ne suis décidément pas roder en marchandage... Heureusement c'était quand même très bon, et j'ai savouré ce repas au resto, il y avait bien longtemps que ça ne m'étais pas arrivé.

Poulet à je-ne-sais-plus-quoi, riz et légumes croquants
J'ai du demander au serveur où se trouvait le supermarché, tellement je ne suis pas familière des lieux. Et là je suis entrée dans le temple de la consommation, un endroit à faire pâlir n'importe quel fan de shopping. Le rez-de-chaussée est dédié à une sorte d'immense boutique souvenir, où l'on peut trouver aussi bien des bijoux, de l'artisanat, des vêtements, plus ou moins traditionnels. N'ayant plus rien à me mettre sur le dos, j'ai choisi de me payer une petite robe, pour environ 11$. Surement que je trouverais de meilleurs produits en allant vers Ubud et les lieux un peu moins "touristiques", mais là ça devenait d'intérêt publique (les quelques vêtements qu'il me reste sont dans un état pitoyable)
Aux étages, s'étalaient des étalages de produits de luxe, à coté desquels ceux des Galeries Lafayette font pâle figure. Parfums, vêtements de marque, maquillage, articles de sport, lingerie... Et bien moins chers qu'en France bien sûr (mais pas donné quand même) ça brillait de partout là dedans, j'avais l'impression de pénétrer dans un palais... Même les vendeuses avaient un look d'hôtesses de l'air, et là encore elles semblaient ne pas faire grand chose, bavardant entre elles, certaines se remaquillant dans un coin.
J'ai vite abandonné ce lieu pour me rendre au vrai supermarché, dans un coin du centre commercial. Et je n'ai jamais été autant dépaysée dans un supermarché. Rien ne ressemblait à ce que je connaissais, et je passais une heure devant chaque produit à tenter d'en saisir le sens. J'ai acheté ce que j'étais venu chercher (crème solaire, anti-moustique, shampoing, bouteille d'eau) et j'ai aussi choisi trois produits inconnus (ou presque): des mini-bananes, un dragon-fruit, et des confiseries qui ressemblent à de la pâtisserie arabe, gélatine verte à la banane parsemée de noix de coco. 

C'est beau (et bon)
Moi sur ma terrasse, avec ma nouvelle robe, et mon chapeau en peau de kangourou que j'ai fini par acheter, au duty free de Darwin.
Deuxième jour à Bali, que je démarre à nouveau par le petit déjeuner gratuit, cette fois-ci je prend des noodles (faut se plier aux coutumes) et c'est vraiment bon. Puis je vais m'étendre au bord de la piscine, me prélassant dans l'eau puis sur le transat. Je commence doucement à me sentir en vacances, en vraies vacances, quand on a juste à faire ce qui nous plait en déboursant la monnaie. 


 Journée peu productive, mais en fin d'aprem je me jette à nouveau dans la jungle urbaine de Kuta, où je me sens déjà plus à l'aise. Je m'offre une Banana Split à "la grenouille qui sourit", puis je déambule dans un autre quartier que la veille. Je discute deux minutes avec des balinais à qui je demande où je peux acheter un plan de Bali. Ils me demandent d'où je viens, comment je me nomme, se mettent à parler français, très gentils... Si je n'avais pas sans cesse l'impression qu'on essaie de me vendre un truc, je serais moins méfiante et j'irais plus souvent discuter avec les gens. ça viendra surement, quand j'aurais pris mes marques dans ce nouveau monde...

Elles sortaient d'un temple...
Je rejoins la plage où parait-il le coucher de soleil est grandiose. En Australie ils l'étaient aussi, je me demande si je peux encore être impressionnée. 
Je marche au bord de l'eau. Il y a vraiment une ambiance différente d'ailleurs ici, tout le monde est décontracté, sourit, il y a un je-ne-sais-quoi dans l'air qui rend la vie légère. J'ai parfois la sensation d'être dans un roman de voyage, ou dans un reportage de Capital (genre: "Bali, paradis pour touristes... Nous suivons aujourd'hui Roxane, française de 25 ans, venue à Bali afin d'y trouver une paix intérieure et un allégement de son compte bancaire..." Manque plus que le tourisme sexuel et tout y est)

La plage de Kuta est surtout le paradis des surfeurs
D'ailleurs il y a toujours des balinais pour me héler, m'appeler princess ou cow-girl (quelle formidable idée ce chapeau), me dire que je suis belle et me sourire de toutes leur dents (parfois il en manque). Y'en a même un qui m'a dit qu'il m'offrait le coucher du soleil ce soir (merci, que j'ai dit) Après forcément ils proposent une planche de surf, ou une boisson, ou n'importe quoi d'autre. On m'a aussi prise en photo. C'est bien la première fois que ça m'arrive... Une famille d'abord, un type genre australien avec un reflex (sans me demander en plus), puis un gars de l'ile de Java qui a ensuite regardé le coucher de soleil avec moi. Bali rend beau, et fait du bien à l'ego.

Ils m'ont prise en photo, alors moi aussi...
Moi et mon pote de Java
Même sur la plage il y a toujours des gens pour venir te vendre des trucs. Alors que j'étais assise avec ma bière Bintang (la première que je goute, c'est un peu de la pisse, mais ça passe bien), une dame vient me coller ses bracelets sous le nez. J'essaie de la remercier poliment, mais elle insiste. Et elle voit que j'en ai quand même envie de ses bracelets (des trucs tout cons mais bien mignons) Je lui demande le prix. "3$ l'un" qu'elle me dit. J'en demande 1$. Elle me demande 2. Je refuse. Elle propose de me les faire à 1,50 si j'en prend 5. Je dis que j'en veux que 3 pour 3$. Bref je finis par lui en prendre 5 pour 50000 rupiahs, soit à peu prés 5,50$. Tout le monde est content. Je ne doute pas que j'aurais pu les avoir pour moins que ça, mais je débute en négociations... Et c'est vrai que c'est marrant, c'est un peu de la comédie, genre "quoi! mais que vous êtes dure, je vous fait déjà un prix indonésien parce que c'est vous!" Par contre je vais en ramener des babioles... Y'en aura pour tout le monde! (mais faudra négocier le prix!)

L'océan, le sable, le soleil, et... une Bintang
Quand au coucher du soleil, et bien il tenait ses promesses... J'ai été bluffée...




Il tenait vachement à me prendre en photo mon pote de Java... Tant mieux hein!
Voilà pour mes premières expériences balinaises... Et il y a déjà tant à dire... C'est très étrange de se sentir dépaysée comme ça, et je pense que je le suis d'autant plus parce que je suis seule. Je ne suis pas anxieuse, je n'ai eu aucun problème, et je savoure ma solitude et cette découverte d'un monde nouveau. Mais quand je prend un peu de hauteur, je me dis parfois que c'est complétement dingue, moi petite Roxane dans ce pays inconnu, sans repères ni guide. Je n'arrive pas à savoir si je suis si forte pour réussir à faire ça, ou si faible de penser que je pourrais ne pas être capable de le faire... 
L'important c'est que j'avance à mon rythme, selon moi et personne d'autre. Pour l'instant je prend mes marques, je trempe un orteil dans le grand bain, je m'imprègne de cet univers, je m'en enduis comme de l'anti-moustique au jasmin (ça sent super bon), je m'en habille, j'adapte mes sens un à un, ma façon d'être, mon état d'esprit. Parfois j'ai juste envie de rester enfermée dans ma chambre sur mon ordinateur, parfois j'ai envie d'aller onduler dans la rue entre les scooters, les vélos, les taxis, les voitures, les carrioles à cheval, la police, les touristes, les sourires des balinais, les gosses qui vendent des bracelets, les stands de bouffe ambulants, les porteurs de cacahuètes (oui oui), les rats, les travaux, les fuites d'eau, les chiens, les offrandes, etc...

Carrefour: qui a la priorité? Réponse: celui qui klaxonne le plus fort (le cheval?)
De nuit...

Commentaires

  1. bon après quelques recherche je cède, il n'y a pas de tourisme sexuel a bali ! t'as gagné !
    t'as l'air canon au soleil couchant!bizarre
    continue les photos moi ca me vend plus du rêve que l’Australie (tu connais ma passion pour l'asie!)
    poutou

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  2. ouuah ! jolie la robe verte avec la chapeau en peau de kangourou... !
    bisous

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  3. trop beau, ah le parfum de l'Asie! et la suite du programme ? Les temples sont dediés a qui ? Ton voleur d'appareil photo a eu un mauvais reflex (hi hi hi !!) prends soin de toi ! pleins de bisous. BIZZ VIEUX TRESSAGE

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